QUELLES SONT LES (VRAIES) ORIGINES DE LA GUERRE FROIDE ?

La guerre Froide est paradoxale. Deux alliés, victorieux contre l'Allemagne Nazi, se transforment en quelques années en ennemis, capables de déclencher une guerre mondiale. Beaucoup disent que "le monde a été partagé à Yalta". Ceci est à la fois vrai et faux.

Yalta a déterminé des zones vers lesquelles les armées, de URSS d'un côté, des occidentaux de l'autre, se dirigeraient et aller se trouver après-guerre. Mais Yalta prévoyait aussi des éléctions libres dans tous les pays d'Europe liberée, et non un système bloc contre bloc. En fait, les visions des Russes, menées par Staline, et celles des occidentaux, divergeaient complètement.
La vision de l'U.R.S.S de l'époque, menée par Staline est la suivante : L'Allemagne, ne tenant pas ses engagements du traité germano-soviétique, attaqua l'Union Soviétique, sans aucun prétexte valable. l'U.R.S.S était clairement le pays agressé.

La vision raciste de Adolphe Hitler considérait les slaves comme des "peuples inférieurs" et l'armée allemande a eu un comportement beaucoup plus dur dans la partie de l'U.R.S.S occupée, que dans les pays d'Europe de l'Ouest occupé.

Pour l'U.R.S.S., se défendre, face à Hitler était une question de "vie ou de mort". Hitler aurait tout simplement mis les russes sans une position inférieure, principalement bons à apporter des matières premières, comme le pétrole du Caucase, très convoité à l'époque.

La réponse de Staline a été "la grande guerre patriotique". Son pays attaqué, Staline arrêta sa politique intérieure répressive et, au contraire, rassembla toutes les énergies pour la défense de l'U.R.S.S.

Leningrad subit un long siège, où les habitants fûrent menacés par la faim. La bataile de la ville de Volgograd, ensuite appellée "Stalingrad", marqua l'arrêt de la progression nazie en U.R.S.S. Ce fût une terrible bataille, où, dans des conditions quasi-inhumaines, les soldats allemands et soviétques s'affrontèrent et où les soviétiques réussirent, pour la première fois, a établir une ligne de défense solide.

Pour Staline, pour l'Unions Soviétique, la Seconde Guerre Mondiale a été "la guerre patriotique" et une guerre très coûteuse en morts : 20 millions de soviétiques périrent.

La vision occidentale était tout a fait différente. Ce sont les français et les britanniques qui déclarèrent la guerre à l'Allemagne Nazi. Leur motivation était double : arrêter un voisin allemand qui se transformait en colosse, mais aussi faire respecter "l'embryon de droit international"qui existait. La Société des Nations prévoyait que chaque pays agressé devait être secouru par les autres membres de la Société des Nations et le pacte franco-allemand de 1928, donc avant Hitler, prévoyait même de mettre la guerre "hors la loi".

Les motivations franco-britanniques étaient donc doubles, mais dès le départ, ils se sont posaient en nations "déclarant la guerre" au nom du droit international. Même, si il est vrai qu'aucun des deux gouvernements n'avaient vraiment envie de faire la guerre, comme en témoigne cette curieuse époque de la "drôle de guerre", pendant laquelle alllemands, français et anglais ne menèrent aucun combat.

La vision américaine était un peu différente, mais reposait sur des bases comparables. Le peuple américain était farouchement opposé à la guerre, mais une réalité s'imposait : sans l'Angleterre, le destin de l'Amérique était gravé. Au mieux, elle serait restée cantonnée sur son "île géante". Seule la Grande- Bretagne permettaient un accés à l'Europe et le maintien des empires coloniaux britanniques et français.

Sans la Grande Bretagne, les armées de Hitler était sur le chemin de dominer le monde, avec les japonais. A terme, une invasion des Etats-Unis auraient été impossible à repousser. Le gouvernement américain, mené par Roosevelt, était également confrontée à l'expansionnisme japonais de l'autre côté du Pacifique.

Pour Roosevelt, l'entrée en guerre au côté des britanniques était une "évidente nécessité". L'attaque japonaise sur Pearl Harbor en 1941, fût l'occasion de rendre cette entrée en guerre des Etats-Unis publique et juridique. Les Etats-Unis fournirent un effort impressionnant. En 1940, leur armée était de taille égale à celle de la Belgique. 4 ans après, elle était capable de marcher sur Berlin et d'avancer vers Tokyo. D'un certain côté, la guerre vue du côté américain, comme des britanniques et des français libres, finit par être une "guerre patriotique".

Mais les visions était déjà très différentes. C'est le président américain Wilson qui après la guerre de 1914-1918, lança l'idée de la "sécurité collective", même s'il ne réussit pas à gagner un élection cruciale en 1920 à ce sujet. L'idée de la "Sécurité collective" étaient au coeur des ambitions des diplomaties américaines, britanniques et françaises.

La seconde guerre mondiale finie, les deux visions, celle de l'U.R.S.S et celle de l'Occident ne tardent pas à s'affronter.

Du côté de Staline, le raisonnement est le suivant : mon pays a été agressé, il a perdu 20 millions de personnes, il a donc droit à compensation, sous la forme de territoire à dominer, des territoires s'étendant jusqu'à l'Allemagne. Allemagne qui avait agressé l'U.R.S.S, Allemagne où ce sont les soviétiques qui arrivèrent les premiers à Berlin. La domination de l'U.R.S.S sur l'Europe centrale et de l'Est était justifié par les énormes sacrifices qu'eu à faire l'U.R.S.S. "La promesse d'élections libres" dans les pays occupés, était, pour Staline, une "simple option". La résolution était de garder l'Europe Centrale et orientale.

Du côté occidental, la fin de la second guerre mondiale, la découverte de l'holocauste, renforça les gouvernements vers la voie de la sécurité collective. Cette fois çi, c'était sans conteste les Etats-Unis qui furent les leaders. On créa l'Organisation des Nations Unies à New York, organisation qui réservait un droit de véto à l'U.R.S.S sur les questions importantes. On fît aussi de nombreux efforts pour qu'une guerre ne puisse plus se reproduire et on s'attaqua même au fond du problème : la crise économique des années 1930. Pour que le monde ne manque plus jamais de liquidité, fût crée le F.M.I. Tout l'effort occidental à partir de 1944 est de rendre impossible une nouvelle guerre mondiale, de la prévenir économiquement, et de créer, avec l'O.N.U et le F.M.I., un "embryon" de "gouvernance" mondiale. international".

Le problème avec l'U.R.S.S devint rapidement évident. Staline, avait le prapagateur de l'idée "du communisme dans un seul pays" et ne voyait aucun intérêt à ces nouvelles institutions mondiales. Surtout, l'idée de demander à l'armée soviétique de laisser se tenir des élections libres dans lesquelles les partis "pro-communistes" aurait très probablement été battus, puis de ramener ses soldats en U.R.S.S était impensable. Pour Staline, cela aurait été presque "20 millions de morts" pour juste revenir à l'état de 1940. L'énorme sacrifice du peuple russe se comprend mieux quand on sait que les américains, les britanniques et les français eurent par exemple, chacun, 40 fois moins de morts que les soviétiques. Pour Staline et de nombreux soviétiques, il était impensable que ces "20 millions de morts" n'eurent pas leur compensation qui ne pouvaient être que des pays conquis.

Du côté occidental, après l'euphorie de la création des Nations-Unis et du F.M.I, on s'aperçut dès 1946, que, non seulement, il n'y avait pas d'élection libres dans les pays contrôlés par l'armée soviétique, et que, pire encore, les soviétiques empêchaient les citoyens de ces pays de même quitter leur pays. Le britannique Chrurchill fût le premier à le dire : une nouvelle dictature était née en Europe dominés par les soviétique et un "rideau de fer" coupait l'Europe en deux. Les occidentaux, oublièrent vite, leur euphorie, pour dès 1947, se consacrer totalement à une tâche : arrêter Staline en Europe.

On le comprend, les idéologies et surtout les ressentis soviétiques et occidentaux, étaient tout à fait opposés, dès le départ. L'alliance dura le temps qu'elle devait durer : le temps de faire chuter Hitler.

La seconde guerre mondiale avait fragilisé la Grande Bretagne et la France, à la tête d'Empire coloniaux sans avenir. Elle a créer deux nouveaux géants : Les Etats-Unis et l'U.R.S.S., deux pays opposés. Depuis la révolution "russe" de 1917, ces deux nouveaux géants avaient entrepris de construire leurs immenses pays sur des bases différentes.

Concrètement, dès 1946, c'est le sort de l'Allemagne, qui divise les deux blocs, et c'est Berlin qui sera, quelques années plus tard séparé par un mur.